G-Sifi (également en allemand ; global systemically important financial institution)
Terme apparu vers 2009 pour désigner une banque qui a une taille considérable, importance cruciale pour le système financier mondial et donc difficilement remplaçable. – En 2010, le Conseil de stabilité financière s’est penché en particulier sur ces établissements. Leur capacité à supporter des pertes doit être augmentée par différentes mesures, par exemple par une exigence de fonds propres plus élevée que celle de Bâle III. – Les différences entre les systèmes juridiques et les règles comptables dans le monde entier rendent toutefois un tel plan difficile à mettre en œuvre. Il est également à craindre que les Sifi transfèrent leurs activités dans des domaines marginaux du marché financier, non réglementés jusqu’à présent, comme les hedge funds et les fonds de capital-investissement. En outre, il n’est pas dit que, même avec une base de fonds propres considérablement renforcée, un Sifi ne puisse pas s’effondrer. – Le problème des Sifi réside dans le fait qu’ils sont largement perçus comme bénéficiant d’une garantie de l’État. Ils peuvent donc se refinancer à des conditions avantageuses ; grâce à la garantie d’existence gratuite de l’État, les Sifi bénéficient donc d’un avantage concurrentiel injustifié (unfair competitive advantage). En même temps, ils sont incités à prendre des engagements à haut risque afin d’encaisser les bénéfices ainsi réalisés et de répercuter les éventuelles pertes sur l’État. – En Suisse, les deux G-Sifi USB et Credit Suisse ont dû être soutenus par l’Etat après des pertes d’environ 30 milliards de francs en 2008. En 2008, le total du bilan des deux établissements représentait environ six fois le produit intérieur brut de la Suisse. L’effondrement de l’une des deux banques aurait pu conduire l’ensemble de la Confédération à la faillite. Face à cette situation, le ratio de fonds propres des grandes banques a été fixé en 2010 à 19% des actifs pondérés en fonction des risques – contre 10,5% dans le cadre de Bâle III -, dont 10% de fonds propres durs et 9% sous forme d’emprunts à conversion obligatoire sous certaines conditions. Si le ratio de fonds propres d’une banque tombe en dessous d’un certain seuil, les anciens occupants des obligations deviennent automatiquement des actionnaires et participent donc directement au risque. – Voir liquidabilité, banque, systémique, taille de l’entreprise bancaire, optimale, interdépendance des marchés financiers, interdiction du négoce pour compte propre, dommage éventuel, stabilité financière, confiance dans la taille, faillite de Lehman Brothers, pression sur les marges, exigences minimales pour la conception de plans d’assainissement, Théorème Money Matters, aléa moral, emprunt à conversion obligatoire, gestion des restructurations, loi sur la protection contre les risques, bombe à retardement, oligopole Sifi, fonds de stabilité, européen, importance systémique, principe too big to fail. – Voir le rapport annuel 2011 de la BaFin, p. 50 et suivantes (rapport sur les efforts internationaux d’identification et de réglementation des Sifi).
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Professeur d’université Dr. Gerhard Merk, Dipl.rer.pol, Dipl.rer.oec.
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